La conférence donnée par Bobby Kotick lors de la convention DICE a permis au patron d'Activision d'exprimer quelques regrets sur ses agissements passés. Mais ne vous attendez pas à de quelconques confessions de sa part sur les fermetures abruptes de tel ou tel studio. Non, Non. Mr. Kotick s'en veut apparemment de ne pas s'être emparé du studio Harmonix au moment du rachat de la licence Guitar Hero. Avec tout le tact qui le caractérise, ce grand patron explique :
«Au moment d'acheter Guitar Hero et RedOctane, les créateurs de Guitar Hero, nous étions au courant pour Harmonix. Nous les avions toujours considérés un peu comme les développeurs ratés de jeux musicaux. Ils ont toujours eu de bonnes idées, mais rien de vraiment commercialement viable, jusqu'à Guitar Hero. D'abord nous nous sommes dit "Ok, c'est un bon jeu, mais donnons-le à Neversoft pour qu'ils exploitent pleinement le concept".»
C'est donc ce qu'Activision a fait lors du rachat de la licence. Dès l'acquisition de Guitar Hero, l'éditeur a refilé le bébé au studio Neversoft (jusqu'alors associé à la série Tony Hawk) qui s'est occupé de tous les volets depuis Guitar Hero III. Si la série a effectivement subi quelques bouleversements avec ce changement de développeur, cela ne l'a pas empêché d'enregistrer des ventes toujours plus importantes et d'atteindre un public toujours plus nombreux. Pour autant, Kotick semble éprouver quelques regrets au point de souhaiter avoir donné plus d'importance à Harmonix. Son histoire continue.
«Nous n'avons même pas pensé aller à Boston pour rencontrer ces types d'Harmonix et voir ce qu'ils étaient en train de préparer. Bien sûr, si nous l'avions fait, je pense que le monde de Guitar Hero aurait été totalement réécrit et serait aujourd'hui très différent. Il serait probablement rentable pour nous deux et donnerait lieu à encore plus d'innovation dans cette catégorie.»
En traduisant ces propos, on arrive à la consternante conclusion selon laquelle Kotick regrette que Guitar Hero n'ait pas le monopole des jeux musicaux. A l'écouter, il semble que la concurrence qui oppose sa série à Rock Band (d'ailleurs développée par Harmonix) soit même contraire à l'innovation. Voilà une bien curieuse façon de voir les choses. La concurrence entre deux séries ne serait-elle pas justement la principale source d'innovation d'un côté ou de l'autre ? Nos profs d'économie nous auraient-ils menti ?
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